L’île
Nous sommes beaucoup,
sans parler
On marche comme une île
On traverse la balade des autres,
sans parler
Les oiseaux rares chantent de froid.
Marcher au bord du canal n’est pas se perdre, le canal est déjà la trace d’avant.
On traverse la marche des autres et nous n’avons pas encore de souvenirs.
Avec le froid toute est transparent et comme en train de disparaître… derrière.
On imagine la trajectoire.
Nous sommes une île sans mots, on traverse le froid,
aller & retour.
L’île commence à disparaître elle aussi.
Petit à petit des morceaux d’île partent pour s’effondrer dans le froid.
Si on arrive à rester tous unis, peut être le froid partira.
Le reste d’île s’arrête, devant un autre paysage plein d’autres îles, différent au nôtre. D’autres îles dessinent le contour de ce nouveau paysage.
On traverse les autres îles pour nous perdre, on traverse le paysage sans arriver.
Les oiseaux ne chantent plus et nous ne sommes plus une île.