Mobilisable: Cartographie relationnelle
Cartographie relationnelle. 26 novembre 2008
Avec
Boris Beaude, géographe, chercheur, « espace de la carte, espace des individus ».
Bureau d’études, artistes, « Mapping the Laboratory Planet ».
Phillippe Vasset, écrivain, «Jalons pour un imprécis de géographie »
Session préparée et modérée par Gwenola Wagon
1ère intervention
Boris Beaude, géographe, chercheur, « espace de la carte, espace des individus ».
La relation entre la carte et la mobilité n’est pas évidente. Quel est le défi cartographique?
La synchronie signifie que la carte représente un ensemble d’images. Dans la réalité, le déplacement (des individus, des marchandises… implique du temps. «L’unité élémentaire» c’est l’individu or il est difficile de représenter la mobilité d’un individu. La carte représente des réseaux, tout est mis sur le même plan. Les cartes parlent plus des moyens de mobilités que des mobilités elles-mêmes. Scalab (projet cartographique) ou comment représenter l’espace des individus? Le temps a été introduit dans la carte: temps passé dans les lieux et entre les lieux. Les informations que les individus ont données s’étalent sur un an de leur vie. A la fin, quand la carte a été réalisée, les individus y étaient confrontés. Est-ce que les personnes se reconnaissent dans ces cartes? dans cet espace? Le trajet est aussi un espace. Il a fallu créer un logiciel pour faire ce travail de recherche. A propos de la liaison carte/individus. Voici une liste de sites avec des cartes personnalisées :
http://immo.search.ch/ (voir ci-dessus),
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http://www.panoramio.com/ (voir ci-dessus); la carte localisée dans le dispositif mobile. Mixte entre réseau social et local. Permet de ne pas prévoir ce que l’on va faire car on peut toujours se retrouver et donc il est dur de se perdre. Enfin, comment animer les cartes relationnelles? quand nous représentons l’espace on y introduit du temps. Voir site : Flow sensable city lab
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Représenter les flux réels dans la ville. Désormais, il y a des réseaux sociaux en tant que tels comme facebook
Facebook est fait dans l’idée de créer un espace de contact pour maintenir un réseau. Cette évolution de la carte c’est aussi une évolution de la mobilité. Les pratiques d’espace ne sont plus les mêmes. L’espace est une contrainte qui offre de plus en plus de liberté.
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2° intervention
Philippe Vasset, écrivain, « Jalons pour un imprécis de géographie ». Il a écrit de nombreux ouvrages : un livre blanc, Jalons pour un imprécis de géographie… .
Il est parti sur des lieux non cartographiés sur les cartes pour en écrire un texte. Dans les espaces blancs, il a pu voir beaucoup de bidonvilles. Il travaille avec Xavier Courteix et Xavier Bismuth, deux artistes et ensemble ils ont créé l’atelier de géographie parallèle: http://www.unsiteblanc.com/. Aujourd’hui, beaucoup de zones blanches sont bouchées ou comblées par des immeubles, entreprises…
Première page du site de l’atelier de géographie parallèle
Après un clic sur une zone blanche , site de l’atelier de géographie parallèle
Après un clic sur une photographie, site de l’atelier de géographie parallèle
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3e intervention
Bureau d’études, artistes, « Mapping the Laboratory Planet » = voir le site : http://www.laboratoryplanet.org/ .
«Dans un premier temps nous allons cartographier la planète laboratoire.» Les artistes ont défini leur travail de cartographe. Cet objectif de cartographier le monde c’est pour savoir « où on est?» et non pas «qui on es ?». Ils travaillent sur la gratuité: quelles sont les autres formes purs d’échanges en dehors du système marchand et d’état? A quoi sert la cartographie? Que percevons-nous du monde dans lequel on est? Comment s’approcher de l’invisible? Comment cartographier? On cartographie selon, soit des règles dominantes ou, soit selon des motivations collectives ou individuelles. Ils travaillent sur la représentation usuelle des états, sur les interconnexions dans les organisations, dans les Etats, sur les rapports de propriétés. Ils ont cartographié le contrôle des médias (Lagardère) pour montrer le monopole et les cartels. «Pour faire des cartes, en premier on définit des identités, ensuite on voit les liens (propriété, administration…) et enfin on définit la centralité.» Quels sont leurs moyens de production et de diffusion en ligne? Le site http://www.laboratoryplanet.org/auto.php. Par exemple, ils repèrent géographiquement les laboratoires et ils les critiquent.
Il y a aujourd’hui une course à la représentation terrestre. Google Earth (http://earth.google.fr/) s’accapare les contenus.
- Autres sites :
http://maps.google.fr/ version française
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et http://ditu.google.cn/ version chinoise