-- La figure dans le paysage (Paris 8) » «I read»

En orient puis en occident, expliquer la communication des images en faisant référence à l’anthropologie

Article publié le : Vendredi 5 février 2010. Rédigé par : Jiacai Liu

Tirant mon inspiration du livre Humanism in China, au sein duquel de nombreuses œuvres d’artistes très diversifiées m’ont fortement impressionnée, je me pencherai sur le charme de la communication graphique sur un plan anthropologique. Je m’attacherai à étudier la communication graphique pour la période couvrant le passé jusqu’au présent, à travers les images des photographes de la Chine dans les années 50-60.

L’imagerie est un mode de communication multiculturelle, permettant aux populations d’origines culturelles différentes de communiquer et d’échanger. Les images statiques ne concernent que le sens visuel de la communication humaine. Cependant, les images mouvantes dépassent le visuel, elles impliquent l’intégration sensorielle. Par exemple, le cinéma et la télévision, qui peuvent non seulement être visualisés mais aussi être entendus, ont pour conséquence de faire appel tout particulièrement au sens tactile dans des conditions techniques données, ce qui renforce la propagation de l’image.
Le mode de la communication humaine est à l’origine le langage. L’homme préhistorique communiquait en parlant. Cependant, pour communiquer ensemble, les participants devaient être présent dans le même temps et le même espace et surtout parler la même langue. C’est la communication directe (les interlocuteurs sont les uns en faces des autres, face à face). Si ces conditions requises ne sont pas satisfaites, la communication de la langue est forcée de passer d’une forme de communication directe à une forme de communication indirecte, qui a besoin de la transmission d’un tiers. Mais, la transmission par un tiers ne peut pas s’effectuer avec exactitude à 100% pour différentes raisons telles que les différences de capacité de compréhension, de capacité de mémoire, de capacité à exprimer et parfois même de motivation. La transmission d’une communication par un tiers devientt alors une mal-transmission comportant différents degrés.
Le second mode de communication chez l’homme est la communication visuelle. Ce mode de communication se fait par l’intermédiaire d’images, telles que les peintures de grottes préhistoriques, les peintures rupestres préhistoriques, et les sculptures préhistoriques. La communication visuelle qui fait appel au visuel et remplace la communication auditive, permet de supprimer les barrières de compréhension entre les différentes langues. A travers l’exemple des flashcards d’images pour enfants, on peut constater que lorsqu’il existe des barrières de communication de la langue, celles-ci peuvent être remplacées par des images. En fait, la langage du corps est aussi une forme de communication se situant à mi-chemin entre l’image et la vision.
Lorsque l’écriture apparaît, l’homme se sépare de la civilisation préhistorique, la langue écrite devient le moyen de communication de l’homme. Contrairement au langage préhistorique marqué par des limitations de communication dans le temps et l’espace, l’apparition du langage passant par l’écriture conduit à dépasser ces limitations de communication, et ainsi à réduire fortement la proportion de mal-transmission. Cependant, la communication écrite entre deux interlocuteurs nécessite d’utiliser la même langue pour être comprehensible car l’écriture est un système de représentation graphique d’une langue, composée de signes inscrits ou dessinés sur un support, et qui permet l’échange d’informations et par conséquent utilise l’image comme un outil de communication et de diffusion.
Au Moyen-Age en Europe, l’église diffuse les enseignements en prêchant la Bible. A cette époque, le plupart des croyants sont analphabètes, ils les écoutent seulement, incapables de lire, leur compréhension de doctrine est inséparable du prêche de prêtre. Afin d’aider les croyants à comprendre la doctrine à travers l’image, les peintures religieuses sont accrochées dans l’église pour illustrer la Bible. Sans doute, la combinaison de l’image et du texte, est une manière efficace de diffuser et communiquer.
Une situation similaire est également apparue en Chine. L’époque couvrant la période allant de la fin de la dynastie Han et la dynastie Sui, jusqu’à la dynastie Tang et la dynastie Deux Song correspond approximativement à l’Europe Médiévale. Une grande partie de l’histoire du Sûtra est diffusée par les images: les peintures murales de Dunhuang retenues aujourd’hui sont juste un moyen de diffusion des images. Le procédé consistant à lire les images suit le processus de la civilisation humaine: lorsque l’embryon commercial est apparu dans la dynastie des Nan Song et la dynastie Ming de la société chinoise, la diffusion des images a joué un rôle important dans la communication. Par exemple, les affiches commerciales de Huangzhou dans la dynastie de Nan Song, emploient la technique de la gravure sur bois. Précédemment les romans populaires de la dynastie Ming, un grand nombre d’illustrations sur bois imprimées. Les gravures chinoises sont similaires aux illustrations d’écriture, et sont diffusées à la fois largement et profondément, et ont même affecté les images Ukiyo-e japonaises au 17e siècle.

Raoul Peck. Dead end à Port-au-Prince.

Article publié le : Samedi 30 janvier 2010. Rédigé par : Liliane

Raoul Peck est directeur de la Femis, réalisateur et ancien ministre haïtien de la culture. Article paru dans Libération, vendredi 29 janvier 2010:

«Ce qui m’effraie tous les jours c’est le naturel avec lequel cette population s’adapte (je ne dis pas ‘accepte’) à l’adversité, aux errements de des dirigeants, à l’histoire, à l’ingratitude du monde (oui, ce n’est pas trop fort. Ce pays a donné beaucoup à ce monde. Révisez votre histoire). Un jour il faudra qu’il se relève. un pays ne meurt pas. Ce jour-là, pour sûr, tout sera plus simple. Délibéré.»

Géo-graphies. Mapping the imagination…

Article publié le : Lundi 18 janvier 2010. Rédigé par : Liliane


FLS
. Géo-graphies. Mapping the imagination in French and Francophone Litterature and Film. Volume XXX. 2003.

AUC’s critical Grand Pari(s) : constellation and grid

Article publié le : Mardi 12 janvier 2010. Rédigé par : Nicolas Vargelis

author: Pierre de Brun<

lien : http://www.mon-grandparis.fr/lauc#video

To his own account, Jamel Klouche’s A.U.C. runs the youngest and least experienced of the firms involved in the highly publicized commission ‘Grand Pari(s)‘, launched by Nicolas Sarkozy’s government in 2008. The title ‘Grand Pari(s)’ translates, in the form of a pun, either ‘Great Paris’ or ‘daring bet’, raising both territorial and economic questions. A renewed focus on landscape, environmental sustainability, leveling of the periphery / center relationship, coins with economic interests (tourism, city branding) that today seem to dominate political decisions. The project is enthusiastically received by architecture professionals as an opportunity to engage in political decisions that otherwise tend to escape their disciplinary framework. But away from the nostalgia of french ‘grand’ state projects, in a right-wing government more concerned with ‘buzzes’ and keen to dissolve the welfare state into the private domain than with long-term socio-political projects, one may see the whole parisian discussion as a mere communication operation.

Overwhelmed with informations and images, we were struck, in our —rather superficial— tour of the exhibition organized in Cité de l’Architecture, by the resistance of Jamel Klouche’s proposal — resistance to the appeal of images, resistance to economic or environmental ‘problems’ as ‘problems’, and, if we may say, resistance to the consultation itself.

Situations métropolitaines : espace multicouche

Situations métropolitaines : espace multicouche

In contrast with the glittering colorful collages and renderings made by other teams, the muteness of AUC’s images is striking. It sometimes recalls the diagrammatic minimalism of SANAA’s model pictures, minus kawaï or pop elements. In AUC’s black and white model pictures, everything — even nature— is neutralized and abstracted through the use of white plastic. This silent metropolis, only inhabited by uniform standard people figures, seems to make no room either to the noise of spectacular architectural gestures promoted by the young ‘French Touch‘ and its forefathers, or to the magmatic diversity advertised by economic liberalism where, in the absence of any visible rule, particularities and exceptions coincide with all-encompassing inclusion.

A constellation, in AUC's Grand Paris proposal.

A constellation, in AUC’s Grand Paris proposal

Constellation

Rather than addressing the consultation by an all-encompassing unitary ‘urban’ grand project, AUC picked up 18 sites, illustrating specific and unique ‘metropolitan’ situations, for which it developed specific projects. We are faced with a “constellation” of architectural projects, each one conceived as a unique and exclusive reaction to and identified situation. Almost ad-absurdo, each project is given a very specific exclusive form, whose detail ranges from urban scale to furniture design. Rather than exclusively relying on urban processes and economics, AUC retreats in concrete and limited architectural proposals. Rather than proposing a borderless, blurred ‘concept’, AUC proposes a fixed pattern of singular—sometimes contradictory— architectural interventions.

Realizing the word ‘constellation’ may be fair to describe AUC’s proposal, I couldn’t help but thinking of Adorno’s concept of language. For him, the truth content of language doesn’t lie in its ability to identify the Real through concepts —truth is incommensurable—, but in the very leaks and breaks of the ‘constellation’ of concepts it constitutes. Truth never exactly coincides with the raw ‘information’ provided by a sentence, but in the latest’s witnessed inability to deal with the real as a totality.

cr_l_LAUC1_MATRICE_8

Grid, AUC’s Grand Paris.

Grid

The largest part of the content of the study is organized on a strict cartesian grid : titles, descriptions, illustrations or quotes are all integrated into this one single framework. Blocks of contents are indifferently arranged in tables, timelines, horizontally, vertically, in groups or as singular entities.

The grid, in architecture, has a very rich history. Further, it signals the birth of modern economics-oriented urbanism, with Cerdà in Barcelona. For Koolhaas in NYC, it almost becomes, along with the elevator, the paradigm of a metropolitan architecture, setting the necessary framework for the difference to arise. When the rational grid hits Paris, it is totally autonomous and rid from any meaning : with Tschumi in his Parc de La Villette, it opposes its urban context in a dialectical relationship.

Of course, in Klouche’s proposal, the grid is not directly architectural. One could say it merely corresponds to the least effort in achieving a slick seductive layout, making up a paradoxical and heterogeneous mess into a coherent and homogeneous whole. As a pattern, it would optically level all information, even affording the risk to make it ungraspable.

Juxtaposing specific texts diagrams or illustrations on this unique framework, the analysis takes the appearance of a whole, without actually synthesizing its content into a unitary project.

Statement

The paradoxes and contradictions that the project binds, without synthesis, in its very form, through constellations, grids, and empty imagery, resist direct communication, illustration or application. Taking the form of concrete interventions, the project opens the debate; resisting closure, it displaces the question of the “Grand Paris”.

‘Grand projects’ in France seem to dissolve in dematerialization or fragmentation. All-encompassing, top-down, hierarchical organizational take the mask of diversity, transparency (see Anthony Vidler’s Architectural Uncanny) and fragmentation : they are formless, liquid, dissolved panopticons.

AUC’s project, on the contrary, shows us how formal, solid, finite, unitary architectures, and empty grids can create a space for non-linear, open organizational systems. It’s almost a political paradigm : it’s only through a set of blind universal rules that the unexpected can arise.

Article re-published from Pierre de Brun’s website: http://pierredebrun.com/

Nicolas Vargelis

Séminaires Université Nomade, Collège International de Philosophie.

Article publié le : Samedi 9 janvier 2010. Rédigé par : Liliane

Enregistrements des séances de séminaires dans la rubrique: Vidéos – Interviews – Sons
Séminaires :
Qu’est-ce que penser à gauche, aujourd’hui ?
Devenir-banlieue subjectivité politique et réseaux métropolitains
Multitude et Métropole
Transformations du travail et crise de l’économie politique

Les textes d’Anne Querrien. 2005

Douglas Hueber. Le monde est rempli d’objets…

Article publié le : Lundi 4 janvier 2010. Rédigé par : Liliane

« ‘Le monde est rempli d’objets, plus ou moins intéressants ; je ne désire pas en ajouter.’ Cette phrase, écrite en 1969 par Douglas Huebler, est emblématique du discours sur la dématérialisation de l’art de la fin des années 1960. On oublie toutefois souvent de citer son corollaire : ‘Je préfère simplement constater l’existence des choses en termes de temps et/ou de lieux. Plus spécifiquement, je m’intéresse à des choses dont l’interrelation se situe au-delà de la perception immédiate. En ce sens, mon travail dépend d’un système de documentation. Cette documentation peut prendre la forme de photographies, de cartes, de dessins ou de descriptions’.
En 1968, D. Huebler abandonne peinture et sculpture et organise son travail selon trois axiomes : le temps (‘Duration Piece’), le lieu (‘Location Piece’) et les deux à la fois (‘Variable Piece’). Ses œuvres sont alors constituées de cartes, de diagrammes, de notations et de collages photographiques, accompagnés par des textes empreints d’un ton scientifique sans toutefois être dénués de poésie et d’humour.»
Extraits de la fiche de l’artiste sur le site du Mamco.
Douglas Huebler fera l’objet d’une étude au 2e semestre. (à suivre)

Raymond Bellour. Les Hommes, le dimanche.

Article publié le : Vendredi 1 janvier 2010. Rédigé par : Liliane

Raymond Bellour. Les Hommes, le dimanche. Menschen am Sonntag de Robert Siodmak et Edgar G. Ulmer. Yellow Now. Côté films#15. 2009. >Lien.

pages 22 et 23.
«L’imagination formelle attachée aux exigences anthropologiques, socioculturelles et stylistiques de la Nouvelle Objectivité» est caractéristique de «ces ‘films de ville’ que les Allemands appellent Querschnittfilm (film à coupe ou diagonal), qui a si fortement marqué la fin des années 20, à partir du coup d’envoi d’Alberto Cavalcanti avec Rien que les heures (1926), célébrant 24 heures de la vie de Paris comme son équivalent soviétique… » suite sur les pages 22 et 23 scannées ci-dessus….
(aujourd’hui >streetfilm; understanding the urban landscape). Voire même ce scénario développé dans la rubrique «24 heures, le meilleur de la ville en une journée» des guides Wallpaper.
«Qu’est-ce qui se passe? Rien ne se passe.»

Art Review. Magazine d’art.

Article publié le : Mardi 15 décembre 2009. Rédigé par : Liliane

http://www.artreview.com/

Pour la tentative de livre-album numérique.

Georges Didi-Huberman. Survivance des lucioles.

Article publié le : Samedi 12 décembre 2009. Rédigé par : Liliane

Georges Didi-Huberman. Survivance des lucioles. Minuit. 2009.

«Nous sommes ‘pauvres en expériences’*? Faisons de cette pauvreté même —de cette demi-obscurité— une expérience.» p. 109


pages 110 et 111.

Bibliographie.
• *Walter Benjamin. Le conteur – Réflexions sur l’œuvre de Nicolas Leskov. Publié en octobre 1936 dans la revue suisse Orient et Occident (nouvelle série, n° 3), cet article est aujourd’hui réédité dans le volume III de la traduction française des Oeuvres complètes (Gallimard) de Walter Benjamin. Une lecture
• Walter Benjamin. Paralipomènes et variantes des théories sur le concept d’histoire: «Organiser le pessimisme signifie… dans l’espace de la conduite politique… découvrir un espace d’images. Mais cet espace des images, ce n’est pas de façon contemplative qu’on peut le mesurer. Cet espace des images (Bildraum) que nous cherchons… est le monde d’une actualité intégrale, et de tous côtés, ouverte (die Welt allseitiger und integraler Aktualität).
• Pier Paolo Pasolini. «L’articolo delle lucciole.» Corriere della sera. 1er février 1975: «Au début des années soixante, à cause de la pollution atmosphérique, et surtout, à la campagne, à cause de la pollution de l’eau (fleuves d’azur et canaux limpides), les lucioles ont commencé à disparaître (sono cominciate a scomparire le luciole). Cela a été un phénomène foudroyant et fulgurant (il fenomeno è stato fulmineo e folgorante). Après quelques années, il n’y avait plus de lucioles. Aujourd’hui, c’est un souvenir quelque peu poignant du passé (sono ora un ricordo, abbastanza straziante, del passato).»
L’expérience esthétique selon Dewey.

Interroger physiquement l’acte de regarder.

Article publié le : Dimanche 6 décembre 2009. Rédigé par : Liliane


Ed Rusha. Every Building on the Sunset Strip. 1965.
et aussi Ed Rusha. Twentysix-gasoline-stations. 1965

Revenir sur la proposition de Gary Hill «Interroger la vision en tant qu’approche a priori pour expérimenter le monde », —décrite dans un entretien de cet artiste avec Geoffroy de Volder, dans la revue Dits, n°2, 2003—, en 7 points: 1. Les installations-performance-vidéo de Gary Hill; 2. Poiesis: Redéfinition par Georgio Agamben; 3. « Un monde pour l’existence et l’action de l’homme »: le nôtre; 4. « Au cœur des images, du langage et du temps »; 5. Par le pétrole et la gazoline, on peut faire un détour par Ed Ruscha; 6. L’extérieur traite du social: Ed Ruscha, Rober Baer; 7. Syriana de Stephen Gaghan, chapitres 28, 29, 30 du DVD. Télécharger le texte en pdf

Bibliographie complémentaire.
Jean-Louis Boissier. «La collection à l’œuvre» in La Relation comme forme. Mamco. pp. 78-90. «L’opération photographique est de l’ordre de la collecte, une cueillette de ce qui est peut-être déjà une image. La collection est un mouvement, un protocole, qui ouvrent sur la modélisation, sur une intellection et une lecture des choses. La collection mise en œuvre contribue à l’existence du photographique dans le champ de l’art moderne et contemporain.» (version web de l’article). Cité dans l’article, le protocole conceptuel de Douglas Huebler: «Le monde est plein d’objets, plus ou moins intéressants ; je ne souhaite pas en ajouter. Je préfère simplement énoncer l’existence des choses en terme d’heure et/ou de lieu.»
Douglas Huebler, repris dans notre GPS Genealogy: Ouverture artistique du GPS: références artistiques