Gùgōng (Cite interdite -故宫 ) à Beijing — Napoléon Ier et son temps

Du 4 avril au 3juillet 2008

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Passe pour entrer dans l’exposition

La cite interdite est un ancien palais.
Il y a en ce moment une exposition sur Napoléon Bonaparte en collaboration avec le Louvre dans une des parties de la cité. Il faut monter des escaliers pour s`y rendre et en profiter pour admirer la vue. Dans le hall d`entrée, un petit texte, en chinois et en français, explique l`exposition. Il y a une borne avec un écran tactile à l`entrée et à la fin de l`exposition, et l`on peut y découvrir toutes les œuvres présentées ainsi que leur provenance et les médiums utilisés pour leur fabrication. Le petit bémol : c`est en chinois ou en français…pas en anglais…or la majorité des touristes parlent anglais et très peu sont français…Les œuvres présentées sont des originales et non pas des copies. C`est troublant de voir ce type d`exposition dans un endroit pareil et en même temps, pas vraiment puisque Napoléon c`est la démesure et que Gùgōng aussi mais dans une plus grande mesure. Autre petit bémol : toutes les œuvres sont présentées dans des cubes de verres ( à cause des assurances ?) et l`espace n`est pas très bien éclairé donc le visiteur a du mal à se placer pour regarder. Il n`y a aucune lumière naturelle et ce type d`agencement m`a fait penser aux musées occidentaux des années 40, par exemple. Le public quant à lui me laisse toujours autant perplexe : les visiteurs parlent fort, ils sont au téléphone, ils touchent à tout, etc. Globalement, il y avait une bonne quantité d’œuvres présentées. On y voit des peintures ; croquis, mobilier de Napoléon.

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Entrée de l’exposition

Article tiré du Figaro: G.M. QUAND LES ŒUVRES S’EXPORTENT — 14/10/2007

LE LOUVRE est, avec le Centre Pompidou et le musée d’Orsay, l’un des tout premiers organisateurs français d’expositions à l’étranger, avec chaque année quatre à cinq grands événements aux Etats-Unis, en Australie, en Corée, au Japon et même en Chine, puisque, à l’occasion des Jeux olympiques 2008, le Louvre présentera dans la Cité interdite de Pékin une exposition sur le thème: «Napoléon Ier et son temps». Des opérations clés en main, montées par les conservateurs du musée (elles sont donc irréprochables sur le plan
scientifique), et qui rapportent entre 1,5 et 4 millions d’euros selon les années. En 2006, par exemple, une exposition consacrée au paysage dans la peinture occidentale a attiré 600 000 visiteurs à Séoul ; une autre, consacrée à « La Grèce classique au Louvre », organisée à Tokyo et Kyoto, a rassemblé 477 000 Japonais. Un peu moins, certes, que « Les Chefs d’oeuvre de la peinture française du XIXe », considérée comme la plus grande exposition au monde : 1 050 000 visiteurs à Yokohama et Kyoto, d’avril à octobre 2005 ! Un énorme succès qui a incité l’établissement public à commander aux stratèges de McKinsey une étude sur l’image du Louvre au Japon. Il en est ressorti que le musée français était celui du monde le plus connu des Japonais, mais aussi que 90 % des visiteurs des expositions temporaires organisées presque tous les ans au pays du Soleil-Levant n’avaient qu’un souhait par la suite : se rendre à Paris pour voir le reste des collections ! Autre aspect de la promotion du Louvre à l’étranger : les partenariats, comme celui signé avec Abu Dhabi ou encore avec le High Museum d’Atlanta, qui expose depuis 2006 des dessins et peintures du musée du Louvre dans une aile spécialement conçue par l’architecte Renzo Piano. Au total, neuf expositions vont être organisées à Atlanta d’ici à la fin 2008, dont deux fameux rendez-vous : « Kings as Collectors » (les collections royales) et « Kings Drawings » (les dessins du roi, de Louis XIV à Louis XVI). Faut-il s’offusquer, comme certains, de voir les oeuvres françaises faire ainsi le tour de la planète ? Au Louvre, on rappelle simplement que le partenariat avec le High Museum d’Atlanta va lui permettre de recevoir un chèque de 5,5 millions d’euros, signé de la main de mécènes américains. De quoi donner un coup de jeune aux salles consacrées au mobilier XVIIIe: elles n’ont pas été restaurées depuis 1960 !

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