La figuration narrative — Paris, 1960/1972

Galeries nationales du Grand Palais
Du 16.04.08 au 13.07.08

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Peter Stämpfli, M301, 1970

Les artistes présents : Valerio Adami, Gilles Aillaud, Eduardo Arroyo, René Bertholo, Gianni Bertin, Henri Cueco, Equipo Cronica, Erro, Öyvind Fahlström, Gérard Fromanger, Peter Klasen, Jacques Monory, Bernard Rancillac, Antonio Recalcati, Peter Saul, Peter Stämpfli, Hervé Télémaque, Jan Voss.

Il n’y avait pas foule dans cette exposition et ce fut bien agréable car on pouvait regarder les œuvres, s’attarder, revenir plus facilement en arrière. De plus, la scénographie favorisait cela, nous n’étions pas étouffé, et surtout pas pressé de finir de visiter l’exposition. Les pans de mur sont de différentes couleurs et mettent en relief les toiles. Les couleurs ne sont pas agressives mais pétillantes et chaleureuses pour certaines, ou plus sombres pour d’autres. Il y a beaucoup de choses à voir mais pas trop, pas d’excès, pas d’overdose; le nombre d’œuvres présenté à bien été géré. J’aime être surprise quand je visite une exposition (surprise dans le sens bonne surprise), et ce fut le cas ici. Au premier niveau, il y a «les prémices», «les mythologies quotidiennes 1964», «les objets, bandes dessinées» et «l’art du détournement» tandis qu’au niveau supérieur, il y a «la figuration politique» et la «peinture/roman noir». Il y a aussi des vidéos qui sont ponctuellement placées dans l’exposition, parfois même au sol. Des œuvres d’Adami sont présentes et elles sont bien différentes de celles que j’ai pu voir à la galerie Daniel Templon (du 27.10.07 au 29.12.07), elles sont moins matures: Uovo Rotto, 1963 est différent de Bedroom scene, 1969 et ce dernier est moins «parfait» que Devant les bouleaux, 2007, par exemple. Ce qui est bien dans cette exposition c’est qu’on se rend compte du chemin parcouru par les artistes de la figuration narrative. Lors du passage au deuxième niveau, le visiteur doit emprunter des escaliers et une immense toile de Peter Stämpfli nous accueille et semble venir sur nous: M301, 1970, 210 x 586 cm. Après avoir fini de monter , une autre œuvre de cet artiste est visible, c’est Ligne continue, une vidéo, qui peut être assimilée à une peinture virtuelle: il y a des lignes continues de couleurs qui apparaissent, se chevauchent, en fonction du rythme de la musique. C’est une «toile abstraite». Les œuvres de Jacques Monory nous plongent dans une ambiance particulière, surtout Meurtre 20/2, 1968. Le visiteur semble se trouver au cœur même d’un meurtre, en est-il la victime? le commanditaire? le simple témoin? les impacts de balles sur les miroirs nous assaillent, le visiteur fait un mouvement circulaire sur lui-même, qui tire? Très bonne mise en scène. Le seul petit bémol c’est que parfois, les toiles ne sont pas assez éclairées. A la fin, pour clore la visite, des interviews d’artistes nous sont proposées, il faut alors mettre un casque et s’asseoir. Bonne exposition à voir.

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