Bertrand Lavier — Galerie Yvon Lambert Paris

du 12 avril au 17 mai 2008

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Page du site internet de la galerie Yvon Lambert Paris sur Bertrand Lavier

Dans le hall d’entrée de la galerie est projetée une vidéo qui reprend l’installation de cette exposition de Bertrand Lavier. Dans le premier espace d’exposition on peut voir trois œuvres: deux sculptures et un carrelage de céramique. Les deux sculptures sont différentes entre elles car l’une des deux a une forme anthropomorphe et est nette, lisse, tandis que l’autre c’est une sorte de ready made étrange recouvert d’une sorte de peinture visqueuse. Ces deux sculptures ont un socle noir lui-même posé sur un cube blanc pour leur donner de la hauteur. Dans l’autre salle, notre regard se pose sur les différentes statuettes posées en décalé les unes par rapport aux autres, cette disposition est accentuée par chacun des murs qui se trouvent derrière chacune des statuettes. Aux premier abord on peut penser à des statuettes aztèques mais à y regarder de plus près, ce sont des statuettes africaines (nigériennes plus précisément). La peinture qui les recouvre leur donne un aspect «toc». J’ai été déstabilisée face à cette exposition car je connaissais les JMB classiques de Bertrand Lavier (les serrures posées sur un socle et donc élevées au rang d’œuvre d’art). Il faisait ça dans les années 90, aujourd’hui sont travail a bien changé; cependant il interroge toujours le spectateur sur le processus de transformation d’un objet (banal ou du moins qui n’a pas de valeur artistique mais plutôt religieuse, vaudou au sujet des statuettes nigériennes) en une œuvre d’art. Pour cela il a fait des tirages en bronze de véritables statuettes qui avaient leur histoire propre et qu’il a ensuite peintes et détournées de leur fonction première, le culte vaudou, pour leur assigner une nouvelle fonction: être une œuvre d’art.

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