Carl André — Galerie Yvon Lambert Paris

Carl André — Galerie Yvon Lambert Paris
Du 26 janvier au 1 mars 2008

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Carl André, Iron

Carl André réalise des œuvres in situ. La galerie est située au fond d’une cour. L’environnement est calme et agréable. Après avoir monté quelques marches, on entre. En face de nous, une vidéo sur le travail de Carl André est projetée et à notre droite se trouve la première salle de l’exposition. Et là se trouve toute l’ambiguïté, la perplexité de son œuvre car on ne la voit pas tout de suite, on regarde dans un premier temps, l’espace, le lieu en lui-même. Et on voit «seulement» des murs blancs, des poutres en plein milieu de la pièce immense et des néons placés au plafond pour éclairer cette endroit… Ça résonne même quand on entre, lorsque l’on parle. Mais où faut–il regarder pour voir concrètement une œuvre? Il faut regarder dans les angles de la pièce… à chacun d’eux se trouve, sur un mètre carré environ, un carré constitué de petites plaques de métal… Elles font référence aux anciens carrelages. Il restitue donc au lieu sa dimension première. Et quand on pénètre dans l’autre pièce, on ne «se fait pas avoir», on sait où regarder… mais d’un autre côté, le lieu est tellement grandiose! on laisse nos yeux se balader dans cet espace, et cherche… mais quoi? Tout et rien…on s’interroge sur le lieu et aussi, bizarrement, sur nous même.

Une de ses œuvres est visible au MNAM du Centre Pompidou. C’est 144 tin square (144 carrés d’étain), 1975. Cette œuvre est imposante par sa taille, elle est visible, on ne la cherche pas dans l’espace. Elle est située en plein milieu d’une des salles. C’est un travail conceptuel et aussi minimaliste.

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