Lone Figure wearing perfect clothes in perfect landscape : Lou Hamard-Wang-Durand en son jardin, 09. 2007
© James Durand


Le cours « La Figure dans le paysage »

The Figure in the Landscape: Poetry, Painting, and Gardening during the Eighteenth Century
est le titre d’une étude de John Dixon Hunt : « Le 18e siècle, qui voit naître en 1707 le Royaume Uni de Grande Bretagne, marque l’avènement de la nation britannique comme première puissance économique mondiale. Prospérité, expansion et mobilité sociale se traduisent notamment par l’éclosion de toute une série de nouvelles pratiques artistiques destinées à affirmer l’existence d’une vraie originalité britannique. Tant vis-à-vis de l’extérieur (rejet de l’impérialisme artistique "continental") que de l’intérieur (rejet de l’élitisme aristocratique, affaiblissement du mécénat de cour), les "nouveaux" artistes créent des formes d’expression dont ils ne cessent de souligner la modernité. En parallèle, on assiste à l’émergence d’un véritable discours sur l’art, et particulièrement sur les "effets" de l’art et les conditions de sa réception (perception, subjectivité, "expérience" de/dans l’œuvre, etc.). » On revisitera ces formes de représentation du 18e siècle en regard d’une étude des pratiques de plein air de l’art conceptuel, du land art, du post-studio art, de l’art cinématographique et du locative media art.

Ce cours participe d’un champ de travail de recherche du Laboratoire Esthétique des nouveaux médias : Moments de Jean-Jacques Rousseau, (CDRom, 2000-2004; GPS Movies 1 et 2, 2004-2006 (workshop et pièce interactive en cours de Daniel Sciboz); The Figure in the Landscape, 2006 (séminaire-workshop à l’École des beaux-arts de Xi’an); le site du programme de recherche Paysage technologique, théories et pratiques autour du Global Positioning System, 2007 mené par Andrea Urlberger. Les promenades muséographiques menées pendant l’année universitaire 2006-2007 avec le cours «Mobile Studio », à Genève (Mamco) et à Paris (Centre culturel suisse et Musée Dapper) sont aussi à mettre à l’actif de cette thématique. Pour mémoire Übersicht...
Séquence 01 — octobre 2007 : Archives, textes et sites de référence — essais — rendez-vous
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01_01_01_Textes de référence

The Figure in the Landscape: Poetry, Painting, and Gardening during the Eighteenth Century
, Introduction
La Figure contemporaine (les années soixante-dix) — Giorgio Agamben (pdf) — William Klein
La Figure actuelle — Antoine Picon — Eva et Franco Mattes 0100101110101101.org
Erwin Olaf, photographies

01_01_02_Rendez-vous — DIMANCHE 07 OCTOBRE/18H/CONFÉRENCE


Au Centre Culturel suisse
, 32-38, rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris, Métro St-Paul ou Rambuteau

Présentation de The Maghreb Connection (2005), dirigé par l’artiste et commissaire d’exposition URSULA BIEMANN. [La pièce est présentée dans l'exposition L'EUROPE EN DEVENIR, PARTIE I (9.09 - 28.10), commissaire invité: Marius Babias ]

Ce projet international d’art et de recherche s’intéresse aux systèmes et modalités de mouvements migratoires qui constituent le Maghreb et l'espace méditerranéen. A partir d'une série de positions esthétiques, The Maghreb Connection cherche à développer des représentations visuelles discursives de la complexité grandissante de la mobilité en Afrique du Nord, en relation avec le développement de l'Union Européenne.
Site d'Ursula Biemann http://www.geobodies.org



Au départ du camion qui relie Agadez à Dirkou au Niger (Ursula Biemann, Agadez Chronicle, video) source swiss info |
Liens sur notre site

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David Claerbout— Galerie 315 — Centre Pompidou — 03 octobre 2007. 07 janvier 2008

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extes et sites de référence (séance du 17 octobre 2007)

Le corps utopique — Foucault — etoy.CORPORATION > Môtiers 2007 > Hardcore, Palais de Tokyo, 2003

01_02_02_Rendez-vousDérives, 12 octobre-17 novembre 2007

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_03_Rendez-vous
Yves Musard à Mains d'Œuvres, 17 au 20 octobre 2007

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01_03_01_Films d'exposition (séance du 31 octobre 2007) et textes de référence

La figure du promeneur de musée : projection des films de Rey-Hong Lin et Luen-Yu Lu (l'expérience du Mobile Studio au Mamco et au Centre culturel suisse, saison 2006-2007)

Références :

Michel FOUCAULT, « Des espaces autres », Dits et écrits, 1984, Quarto Gallimard, pp. 1571-1581 + Utopies et hétérotopies, CD, INA mémoire vive, 2004
Extraits :
« Quatrième principe. Les hétérotopies sont liées, le plus souvent, à des découpages du temps, c'est-à-dire qu'elles ouvrent sur ce qu'on pourrait appeler, par pure symétrie, des hétérochronies ; l'hétérotopie se met à fonctionner à plein lorsque les hommes se trouvent dans une sorte de rupture absolue avec leur temps traditionnel; on voit par là que le cimetière est bien un lieu hautement hétérotopique, puisque le cimetière commence avec cette étrange hétérochronie qu'est, pour un individu, la perte de la vie, et cette quasi éternité où il ne cesse pas de se dissoudre et de s'effacer.
D'une façon générale, dans une société comme la nôtre, hétérotopie et hétérochronie s'organisent et s'arrangent d'une façon relativement complexe. Il y a d'abord les hétérotopies du temps qui s'accumule à l'infini, par exemple les musées, les bibliothèques; musées et bibliothèques sont des hétérotopies dans lesquelles le temps ne cesse de s'amonceler et de se jucher au sommet de lui-même, alors qu'au XVIIe, jusqu'à la fin du XVIIe siècle encore, les musées et les bibliothèques étaient l'expression d'un choix individuel. En revanche, l'idée de tout accumuler, l'idée de constituer une sorte d'archive générale, la volonté d'enfermer dans un lieu tous les temps, toutes les époques, toutes les formes, tous les goûts, l'idée de constituer un lieu de tous les temps qui soit lui-même hors du temps, et inaccessible à sa morsure, le projet d'organiser ainsi une sorte d'accumulation perpétuelle et indéfinie du temps dans un lieu qui ne bougerait pas, eh bien, tout cela appartient à notre modernité. Le musée et la bibliothèque sont des hétérotopies qui sont propres à la culture occidentale du XIXe siècle.» [début de la plage 5 du CD]


Christian BERNARD : « Art,musée, contemporain, artiste», notes à propos du MAMCO, années 90.
Ce texte est ancien. Récemment Christian Bernard a fait un récit oral rétrospectif du Mamco. Il développe cette idée du promeneur de musée et de la « parole comme médium de l'espace muséal ».
Extraits : « 01_
Background sensuel. Parler de ce qu’on voit, ça paraît plus naturel à la radio où l’on ne voit rien dans un enregistrement qui ne restitue que du son, mais parler de ce qu’on voit, c’est précisément la condition de voir et on en fait vraiment l’épreuve dans la promenade au sein du musée où tant de signes sont articulés dont très peu forment de petites chaînes signifiantes pour le promeneur même attentif. Et la parole est vraiment le médium de l’espace muséal tel que l’on conçoit. En même temps la parole dans le musée, c’est évidemment la nôtre, c’est la parole du musée au sens de ses qualités sonores propres parce que ce n’est pas un studio d’enregistrement où les sons sont bienvenus dans une sorte de neutralité que ne dérange qu’un bruit de chaise parfois. En revanche dans le musée, il y a une qualité sonore du musée, de cet espace post-industriel et qui fait partie de la tonalité et qui est une des conditions de construction de sa présentation et qui contribue à qualifier périphériquement la conception qu’on en a : le bruit des pas, la façon dont ça résonne et dont ça résonne différemment d’un étage à l’autre, la plus ou moins grande proximité des bruits de la rue ou des chantiers avoisinants. Il y a toute une dimension sonore spécifique qui croise des ambiances du passé et du présent, qui croise des dimensions sonores propres à l’usine et à l’architecture qui a été conçue pour elle et puis évidemment ensuite ces dimensions sonores se tressent avec celles qui sont proposées par les aménagements du musée et les œuvres et selon les salles plus ou moins grandes, plus ou moins saturées d’œuvres et selon la nature des œuvres évidemment la sonorité ambiante varie. De ça, cet enregistrement ne rend pas compte, non plus. Effectivement, c’est une chose qui fera toujours défaut en plus de l’image que nous n’avons pas quand on enregistre, mais que cet enregistrement accompagnera peut-être. Et aussi la dimension olfactive qui n’est pas négligeable au musée et qui là aussi tresse des éléments du passé notamment la profonde basse continue des odeurs d’huile des machines qui occupaient ce lieu et puis l’odeur de peinture fraîche qui est très forte au début des séquences et qui va s’éteignant pendant les trois ou quatre mois où les expositions sont présentées. Donc il y a ce concours des odeurs du passé et du présent qui forment aussi la qualité du lieu. Il y a évidemment le concours des lumières et les tubes fluorescents qui éclairent et tout cela construit un complexe de sensations qui est très subtile en fait et qu’on perçoit peu et qu’évidemment l’enregistrement ne peut évoquer qu’à titre de description mais ne peut pas faire pressentir. C’était très important pour moi d’avoir ce background sensuel ou perceptif qui n’a rien à voir avec celui qu’offrent les musées qu’on construit pour ça et qui ne donnent que l’odeur de l’architecte, si je puis dire, et des conceptions qu’il se fait des matières et des espaces. »


Séquence 02 — novembre 2007
 
Séquence 03 — décembre 2007
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Fragonard, 3 octobre-13 janvier 2008 (mercredi 19 décembre 2007 à 12 h 00)
— Musée du Louvre, la peinture anglaise au 18e siècle (mercredi 19 décembre 2007 à 14 h 00)