REFERENCES ARTISTIQUES
La
photographie de guerre a déjà soulevé certaines polémiques et bien entendu
intéressé les artistes contemporains. Parmi eux, le travail de Gianni
Motti Paysages-Dommages collatéraux, qui s’est servi de
photographies de guerre préexistantes, réalisées par des reporters photographes
pour le compte de la presse, et a supprimé toute trace de conflit, aboutissant
ainsi à de paisibles paysages. Cette démarche, dans le sens inverse, tendait
à dépasser une certaine rigidité de l’autorité de ces clichés sur notre
idée de la guerre, et ainsi à remettre en cause leur qualité d’illustration.
De la fumée dans le ciel, peut-elle à elle seule témoigner d’un combat proche ?
Et finalement ne serait-il pas envisageable d’illustrer un conflit avec n’importe
quelle image ? Les références du registre que je me propose d’imiter sont empruntées au photojournalisme de guerre, à la manière de Raymond Depardon, Gilles Caron (conflit en Indochine par exemple), qui ont mis en place une certaine « culture » de l’image de guerre, qui fut utilisée par beaucoup d’autres. Aujourd’hui ce registre s’illustre chez certains photographes comme Philip Blenkinsop, Jan Grarup et plus généralement par la tendance du festival de photojournalisme Visa pour l’image (Perpignan).
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