FICTION DOCUMENTAIRE 2006/2007



Dans mon projet pratique je voudrais aborder le thème de l’identité. Cette identité aurait comme fils conducteurs deux membres identiques du corps humains : les mains. Les mains sont les premiers outils de l’homme et disposent d’une palette d’actions très larges. C’est en tant que moyen d’expression quand elles complètent la parole que j’aimerai orienter mon travail; nos mains rythment nos paroles, accompagnent notre langage et de ce fait en créent un nouveau. C’est un langage en lui même ( ex : langage des signes pour les malentendants, et le langage des signes propre à chacun pour les entendants), une manière de traduire dans son mouvement, sa gestuelle un comportement mais aussi de nous renseigner sur l’identité de la personne (la main physique que l’on regarde). J’ai réalisé une sorte de reportage sur l’identité de différentes personnes au regard de leurs mains. La camera nous donne à voir uniquement les mains des personnes que j’ai choisis au hasard. Ces personnes se présentent ou parlent simplement, tandis que je filme seulement leurs mains en action, en rythme avec leurs paroles. J’aimerai tromper le spectateur ; ce qu’il voit n’est pas ce qu’il entend. L’idée d’identité perd toute sa vérité parce que finalement le spectateur n’est pas dupe et perçoit qu’on lui ment. Le but est de mettre l’accent sur le fait que ce que l’on voit n’est pas toujours ce que l’on sait et vice versa. Mon projet serait donc à la fois documentaire pour son contenu de vérité premier et à la fois fictif à la suite de sa transformation ; la personne devient personnage, il n’est plus ce qu’il est. C’est le spectateur qui construit, à l’aide de son imagination, l’identité de chaque personne.
Mise en espace.
Il n’y a pas véritablement de conditions optimums et de mise en espace particulière de ma vidéo. Il suffit juste de pouvoir la visionner sur un écran de télévision de base comme un reportage télé, afin de mettre en évidence le coté médiatique dont le projet découle. Le poste télé « quotidien » en est donc le meilleur support visuel.
Références.
Mon travail, en réalité se réfère à toute intervention médiatique visuellement spectaculaire mais à la fois mensongère au niveau de son contenu de vérité.
C’est à partir d’un sujet de reportage peu sérieux qui fait ressortir le fait de pouvoir croire ce que l’on voit alors que le sujet réel est ailleurs. Rendre compte qu’il faut toujours garder un esprit critique sur ce que l’on nous montre au détriment de ce qui est. En l’occurrence, les mains seraient ce que l’on voit alors que les pieds, le sujet traité seraient ce que l’on nous cache comme pour ne pas révéler la vérité.
J’ai récemment découvert un travail d’artiste utilisant les mêmes outils visuels exposé au Mac/Val (Vitry sur seine). Il s’agit de l’œuvre de Melik Ohanian intitulée The Hand (2002). Ici les mains sont utilisées dans un but rythmique et mélodique : le claquement des mains produit des différents sons pour former un ensemble harmonieux.

Nelly Boulesteix

Visualiser la video                                                   Telecharger la video (20,8mo)