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Radio Corredor.

projet de radio experimental

 

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La vie, une des nombreuses manifestations objectives du réel, contient des éléments instinctifs responsables de la survie. Grâce à l'instinct de la communication, un sens est donné à chaque contact et le mur de l’isolement, de la séparation introvertie du monde extérieur et de soi-même, semble devenir un obstacle en papier. Afin de connaître le monde et l’autrui d'une manière passionnelle et authentiquement généreuse, chaque individu est capable de déchirer cette barrière selon ses désirs les plus intimes et inextinguibles. Il suffit pourtant pour cela de tendre la main pour se toucher, de lever les yeux pour apercevoir, de bien ouvrir la bouche et les oreilles pour se rencontrer. Par ces simples gestes, tout devient proche et l'on brise les peurs qui nous empêchent d’aimer.

VANEIGEM,Raoul. Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations. Gallimard,1967.

mise en place de l'oeuvre

L’étape suivante dans ce travail est la construction d’un site web pour monter le matériel en format de podcast. L’alternative du podcast s’impose comme un moyen intéressant pour se familiariser avec les techniques électroniques de production.
Je souhaiterai avec le temps la construction d’un émetteur de radio qui me permette de mieux comprendre le fonctionnement électrique du dispositif radial de façon à que je puisse m’approprier plus consciemment de ce moyen de communication. L’émetteur a comme fin l’institutionnalisation de l’émission de radio dans le couloir de mon appartement situé sur la Rue de la Réunion. Je considère le couloir comme une belle métaphore du passage, de la rencontre et du partage.
Finalement, j’envisage voyager en Colombie avec un petite équipe de collaborateurs avec l’intention visiter 5 lieux spécifiques d’un pays avec une histoire de violence très profondément marquée. Le premier lieu, les montagnes de Sutatausa se situe au centre du pays et se caractérise par un climat froid et beaucoup de vent. Les montagnes de cet endroit sont d’une grande richesse géologique et anthropologique. Les roches qui la constituent sont rouges à cause de la riche présence de fer. On peut observer les marques millénaires de l’eau et de la mer et des peintures rupestres d’anciennes cultures disparues. La population de cette région m’intéresse fortement. Les paysans de la région sont  particulièrement pacifiques dans un pays de violence extrême. Le deuxième lieu que je voudrais explorer c’est Leticia, la capitale du département de l’Amazonie. La jungle est un système vivant d’une extravagance qui semble inépuisable. L’air que l’on respire à Paris provient en partie de cette région. Cette zone merveilleuse est incroyablement négligée par l’Etat colombien ce qui crée un environnement propice aux actions illégales. J’estime que donner la parole aux communautés locales est fondamental pour la reconstruction d’un système de vie plus équilibré.
Le troisième endroit, El Cabo de la Vela, est le point le plus au nord de la côte Atlantique colombienne et se situe dans le désert de La Guajira, une zone d’échanges culturels et économiques très anciens, qui datent d’avant même la colonisation. De la même façon que mon couloir est dynamique, El Cabo de la Vela représente un corridor de rencontre entre voisins. Le désert, ou les lignes limitrophes s’effacent par le vent et par le déplacement des cultures traditionnelles nomades est un lieu idéal pour développer cette expérience.
Le quatrième endroit, s’appelle Apartado, un petit village au nord du département d’Antioquia. Le nom « Apartado » nous rappelle premièerement le mot « loin, lointain, isolé » Cette région représente un point historique crucial de la violence en Colombie. C’est dans ce village que les premiers mouvements de guerrilla dans les années 60 ont été crées. Par la suite pendant les années 80 les groupes paramilitaires sont apparus pour la première fois à ce même endroit. En outre Apartado a vécu des génocides atroces et aujourd’hui encore des problématiques associées à des groupes paramilitaires sont constantes.
Le dernier endroit cible de mon parcours est l’Ille de Providencia, un endrit caché et merveilleux. La langue officielle est un mélange d’anglais et d’espagnol, qui se mélangent pour raconter des histoires de pirates sous un verre de rhum. Il s’agit du paradoxe colombien cette île de paix c’est ce que j’appelle une utopie réalisable.