L’image polyforme de London Orbital

 

Le split screen, dans L’Etrangleur de Boston permet de montrer des vues de l’assassin et de ses futures victimes dans un espace partagé mais dans un temps synchrone, mettant en parallèle des scènes se passant au même instant dans des espaces disjoints. Une scène en écran partagé de Phantom of the Paradise de Brian de Palma montre le duel entre un compositeur abusé par un producteur et sa maison de production. L’image résonne quatre fois, en quartet, avec quatre mis en scène synchronisées par un Time Code dans le film de Mike Figgis ou bien elles sont rythmées ensemble dans une installation comme Quartet de Christian Marclay.

London Orbital est un film réalisé à partir du livre éponyme de Iain Sinclair lors de ses voyages autour de la M25, une route qui encercle le très grand Londres. Le film réalisé par Chris Petit est tout autant une rêverie d’autoroute qu’un décryptage mythologique des espaces proches de la M25. Pendant le film, l’écran se dédouble en une stéréovision donnant à voir deux histoires de route qui se complètent entre deux cadrans.

La pensée et sa démonstration en image prend plusieurs formes et s’exprime par un ou deux écrans, une ou deux images, harmoniques ou dissonantes qui ont pour effet  de redoubler notre attention entre les différentes vues, tandis que la voix off littéralement en orbite nous emporte le long de la M25.

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