| ||
6 collages numériques : Format d'épreuve: 26,67 x 21,33 cm Julie est française, elle vivait à Tokyo. Junko est japonaise, elle étudie à Saint-Denis. De leur rencontre est né un projet d'assemblage de ces deux villes, diamétralement opposées. “Rapprochée par notre éloignement, nous avons décidé de faire un travail plastique commun, qui réunirait ces deux villes lointaines et qui s'ignorent. Ceci est un projet de rencontre imaginaire entre Saint-Denis et Tokyo, à commencer par leur représentation cartographique, dans le but d'inventer une ville qui n'existe pas : SATOK DE YONISINT, anagramme de Tokyo et de Saint-Denis .” Le principe de ce travail part des diférences d'écriture et de langage du japonais et du français. Nous avons ainsi chercher à retrouver les lettres du nom Saint-Denis en katakana (le système d'écriture japonais qui sert à écrire les mots étrangers) dans le tracé des artères de Tokyo. Et inversement, rechercher le nom Tokyo en lettres romaines, dans le tracé des rues de Saint-Denis. Pour ensuite mélanger les morceaux de cartes des deux villes, et créer une ville imaginaire d'après les plans et les photos aériennes, suivant le principe du puzzle. Les collages issus des photos aériennes dans Bing respectent davantage les proportions réelles, puisque l'échelle à laquelle on peut voir la ville en 3D dans Bing est très rapprochée. Dans ce cas précis, c'est donc la contrainte technique du programme qui nous a obligé à garder une échelle constante. Cependant, les photos ont été prises à différentes heures de la journée, et la lumière est différente des deux côtés du globe. On voit donc les ombres portées des bâtiments dans des sens inégaux en fonction des photos. Cela crée un assemblage éclectique et bizarre, parfois maladroit, qui juxtapose plusieurs heures de la journée en une même image. En fin de compte, les deux villes sont greffées l'une sur l'autre, suivant des carrés et des rectangles abruptes qui laissent voir leur cicatrices aux bords des découpes, traduisant une tentative de fusion qui s'avère impossible, et demeure artifilcielle. |