ATELIER TERRITOIRE ET MEDIAS LOCALISES


PAYSAGE INVISIBLE

HSIN-I CHUANG

Le projet "Le paysage invisible" se manifeste sous la forme d'une installation, qui consiste en la mise en place de quatre éléments : une petite maison cireuse, un texte, une photo de Synesthésie et des cartes postales envoyées depuis différents pays. Des relations se tissent entre les éléments, matériaux et textes, possédant toutes le même statut en terme d'importance. La petite maison cireuse temporelle, qui n'existait pas autrefois sur la carte de Saint-Denis, est disposée sur le toit de Synesthésie. À partir de cet élément et à travers l'utilisation de trois documents (photographie, texte et cartes postales), l'artiste s'interroge sur les possibles paysages du lieu d'exposition et fait ressortir trois formes : le paysage antérieur, le paysage du vécu et le paysage narratif.

(1) Une photographie de Synesthésie — un paysage antérieur L'artiste représente l'Espace Synesthésie à travers une photographie originale, avant la mise en place de la maison cireuse, afin d'établir les connexions entre l'apparence antérieure de Synesthésie et l'apparence en relation avec le dispositif cireux. L'indication d'identités de cet espace ne s'exerce pas exclusivement au niveau physique, mais comprend également le contexte, ou la prise en compte d'autres points de vue.

(2) Un texte rédigé par l'artiste — un paysage du vécu Par l'écriture de ce texte descriptif et par sa lecture, l'artiste montre le paysage qu'elle éprouve et expérimente (paysage identique à celui du spectateur). Cette idée de représentation par l'écriture rend alors possible le dialogue existant entre un paysage réel présenté par l'artiste et un paysage du vécu, interstice entre deux expériences. (3) Des cartes postales reçues — un paysage narratif Au cours de l'exposition, l'artiste invite des personnes qui ne viendront jamais à Saint-Denis, à écrire un texte décrivant le paysage de Synesthésie sur une carte postale. Cette carte sera ensuite envoyée à l'espace cireux. L'expérience de la visite se basera uniquement sur l'exposé de l'artiste et se jouera de l'absence corporel du visiteur fictif. Les textes de ces cartes postales montrent ainsi un monde plus perceptif et se révèlent auprès du spectateur comme les paysages narratifs de Synesthésie. Le spectateur se trouve alors confronté à plusieurs niveaux de lectures simultanés, reflets de croisements temporels et d'interrogations sur l'expérience physique de l'espace réel.

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