•02
Anne-Marie Duguet est la créatrice et directrice de la collection de DVDRoms et projets Internet Anarchive. Deux titres ont été publiés qui font l’objet de la conférence
Muntadas, media, architecture, installations, Centre Georges Pompidou, 1999
Michael Snow, Digital Snow, Centre Georges Pompidou, 2002. D’autres titres sont à venir: Nam June Paik, Jochen Gerz...
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Pour Anne-Marie Duguet, “la collection Anarchive initiée dans le cadre du Centre de Recherches d’Esthétique du Cinéma et des Arts Audiovisuels de l’Université Paris1, invite des artistes à concevoir une réalisation multimédia interactive qui explore, à partir d’archives diverses, l’ensemble de leurs oeuvres.
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Cette recherche historique et critique dont l’objectif est de constituer la mémoire d’une part essentielle, audacieuse, des pratiques artistiques contemporaines, est, pour chaque titre de la collection, l’occasion d’une création originale qui explore les possibilités de ces nouveaux médias.
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Anarchive est une façon d’aborder les oeuvres selon d’autres perspectives, la production d’un champ de découverte dynamique, où sont risquées quelques relations inédites entre les oeuvres et des cheminements privilégiés.
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Pour répondre à un ensemble de problèmes sur la documentation et la description d’oeuvres de l’art actuel (en particulier les installations et les performances), chaque projet exploite à sa manière la formidable capacité d’enregistrement et d’intégration de techniques hétérogènes propres aux mémoires digitales, l’aisance et la vitesse avec lesquelles on s’y déplace, les possibilités de simulations et d’interaction de l’informatique. Formes libres qui permettent de connaître autrement, plus précisément, des oeuvres qui résistent pour la plupart aux moyens traditionnels de reproduction.
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Assurer la dimension analytique et raisonnée de l’archivage en rassemblant des informations éparses, en les organisant, en complétant les archives existantes, en y proposant un accès clair et détaillé, et développer en même temps une création qui assure le plaisir de la découverte, préserve les hasards d’un parcours, encourage le fonctionnement d’associations multiples, tel est le défi que veut relever cette collection.”
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•04
Extraits du livre-DVDRom, texte de Jean Gagnon, 2002:

"Michael Snow constitue à lui tout seul une région de l’art contemporain et du cinéma des cinquante dernières années. Il est né à Toronto, en 1929. Multidisciplinaire, sans jamais mélanger les genres, il dit de lui, dès les années soixante : "Mes peintures sont faites par un cinéaste, mes sculptures par un cinéaste, mes films par un musicien, ma musique par un sculpteur... qui parfois travaillent tous ensemble. En outre, mes peintures ont été en grand nombre faites par un peintre, mes sculptures par un sculpteur, mes films par un cinéastes, et ma musique elle-même, par un musicien.”
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Son premier film A to Z est un film d’animation. Il a vécu à New York au début des années soixante, puis a rejoint le Canada au début des années soixante-dix.
Pendant son séjour à New York, il crée sa Walking Woman, figure stylisée d’un profil de femme marchant, objet d’infinies variations et explorations dans les médias les plus divers, dans son film (New York Eye and Ear Control, 1964) et dans des formes qu’il disperse dans l’espace public.
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Wavelength (1967) le consacre comme un des cinéastes de l’avant-garde américaine. Pour son film La Région Centrale (1971), il crée avec un ingénieur canadien un bras mécanique qui permet à la caméra de tourner dans tous les sens et à des vitesses de rotation contrôlés par l’artiste. Cette machine deviendra bientôt De la (1972), une installation ou une sculpture vidéographique. Two Sides to Every Story (1974) est une installation filmique. Plus tard (1977) ou Venetian Blind (1970) sont des oeuvres photographiques.
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Michael Snow fait un cinéma "structural", au sens où il travaille des éléments structuraux de la perception selon un ensemble de principes comme la matérialité, la durée et le mouvement dans des oeuvres séquentielles, les jeux d’échelle et d’espace, de caches et de transparences. Il se dit "directeur de l’attention" director of attention. Jeux de langage, jeux de mots et humour participent de son art.
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Musicien de jazz, sa pratique musicale s’émancipe avec la création du CCMC en 1974, qui signifie au choix : 'Contemporary Canadian Ministry of Culture, Crazy Metropolitan Music Cult, Chefs de Canada Management Confiance, Concert Canadien Musique Contemporaine, Cool Corpse Mortuary Corpse, Chien Chaud Moutarde Cole-Slaw....' Parmi ses enregistrements sonores qui s’écoutent comme des disques : Michael Snow: Musics for Piano, Whistling Microphone and Tape Recorder (1975), The Last LP (1987) et Sinoms (1989-91).
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En France, il a été exposé à Passages de l’Image, (1990), Centre Georges Pompidou, à la Biennale d’art contemporain de Lyon, (1995), célébrant les 100 ans du cinéma. En 2001, dans l’exposition du Whitney Museum of American Art, Into the Light: The Projected Image in American Art, (1964-1977)...."
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•06
"Regarder différemment, par derrière, de côté, afin de rendre visible l’aspect caché du phénomène". >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
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Né à Barcelone en 1942, vit et travaille à New-York depuis 1971
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Anne-Marie Duguet "..." et Antoni Muntadas'...'__extraits du booklet du CD-rom
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"Muntadas centre son activité artistique sur la critique des médias: systèmes de représentation et d’information tels que la télévision, la presse ou la publicité mais aussi l’architecture, celle des bâtiments publics ou celle, invisible des réseaux de communication.
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Son oeuvre: une trentaine de vidéos réalisées depuis 1971, près de 60 installations et d’interventions dans l’espace public.... Il dit de celles-ci: 'ce sont des éléments transformés par le contexte où ils se produisent, et qui en retour transforment ce contexte même...'(1992) 'mes interventions se signalent par leur tentative d’expliciter les éléments qui structurent les mises en scènes du pouvoir'(1993).
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Cette activité critique s’appuie sur des stratégies d’appropriation, de fragmentation, de recadrage des textes et des images. Il s’agit de créer du vide entre les signes... Il dit: 'Mon travail se fonde sur des phénomènes contemporains. De l’extérieur social à l’intérieur personnel, l’information publique est filtrée en devenant une information privée. Je réagis à l’information traitée par les médias, un peu comme une réaction chimique... Intérioriser ce qui provient de l’extérieur est un aspect essentiel de ma recherche et de la préparation du travail, ce qui représente un lent processus. En fait, la réalisation concrète de l’oeuvre est l’aspect le plus mécanique.' (1990)
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La rhétorique des travaux de Muntadas se fonde sur une série de dualités (art/vie, émission/réception, visible/invisible, privé/public, subjectivité/objectivité, vidéo/télévision...) questionnées dans leur relation d’attraction, de réciprocité, d’opposition. L’élaboration de métaphores, la réinterprétatioon d’archétypes architecturaux. Il dit: 'ces projets prennent appui sur des constructions ou des éléments architecturaux, comme les salles de réunion, les stades ou encore les lieux d’habitation privés ou publics, qui induisent des métaphores liées à leur fonction', la mise en scène des médias, la théâtralisation des rituels sociaux et politiques, sont autant de procédures fondamentales d’une oeuvre engagée dans la réalité sociale actuelle."
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Anne-Marie Duguet • Mémoires numériques et histoire de l'art actuel • 29 octobre 2003
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