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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––06.1 Pierre Bismuth


(37, 38, 39)

Quelques images de l’exposition de Bretigny

LOCATION PIECE (37)
: Tracer un cercle qui définit une périphérie et mettre une croix à l’extérieur du cercle définissant une place par rapport au cercle.
Dans le centre d'art de Bretigny, il y avait le panneau-écran à l’entrée de la galerie. Comme je prépare avec Xavier FRANCESCHI, directeur du centre, un catalogue dont l’idée de publication est d’y inscrire un trou, et comme j’étais dans les découpages, on a décidé ensemble de faire un trou dans ce qui fait office de panneau de délimitation de l’espace ou de l’entrée de l’exposition
(38). C’est devenu: Une chose en moins, une chose en plus, une chose en moins dans la cloison, une pièce en plus au sol. On voit derrière, au mur, un mot qui correspond au travail des synonymes, mais ici, au lieu de présenter toute la succession des synonymes, j'en inscris un seul sur le mur: l’idée est qu’à chaque exposition, je place un synonyme du mot qui était présent dans la précédente exposition. La prochaine exposition aura un synonyme qui sera le synonyme du mot SPARKLING présenté dans cette exposition.
Devant
SPARKLING était placée la pièce débranchée de Pierre HUYGHE.LA COULEUR VERTE, c’est aussi une déclinaison du travail sur les DIAPOS. De la même manière, c’est un travail à très long terme, ce vert est légèrement différent du VERT utilisé dans l’exposition précédente, c’est-à-dire que pour le public, il n’a aucune possibilité d’évaluer le changement de l’une à l’autre.
EN ATTENDANT QUELQUES COINCIDENCES: deux téléviseurs l’un sur l’autre. Deux chaînes de télé en direct. Simplement en attendant qu’il se produise effectivement des coïncidences: au niveau des couleurs, des sujets, des mouvements de caméra: ça marche assez bien.
Là, c’est un travail fait en coopération avec Angie, un projet pour le magazine POP, où un certain nombre d’artistes étaient invités à faire un travail sur la couleur, dont l’argent et le doré. J’ai donc fait
NU PEINT EN BLEU SUR UN SOFA ROUGE (39), le tout imprimé en argent. Le fait que l’argent annule toutes les couleurs corrobore un énoncé qui était n’importe quoi.
ALIGHERO & BOETTI : Deux photos de deux hommes qu’on a découpées en deux et déplacéeS deux à deux, l’une est signée par moi, l’autre par Jonathan MONK. On joue sur le nom double que l’artiste italien s’est donné lui-même.
Là, c’est encore un travail de découpage. Ce sont des photos que j'ai faites moi-même [de
la belle FILLE (39) qui était présente au vernissage aux côtés de PB]. Je fais deux tirages et je recolle au même endroit des ronds découpés dans l’un des tirages sur l’autre. C’est le même travail que sur les magazines, trois ronds découpés et remis au même endroit. L’intérêt de ces travaux (les ronds découpés des photos), c’est que le sujet ne m’intéresse absolument pas.
RITA & LUCIENNE :les prénoms des mères de Jonathan MONK et de Pierre BISMUTH.
[On entend la musique d’À bout de souffle].

Xavier FRANCESCHI intervient: Dans le lieu du centre d’art de Bretigny, il y a trois pièces qui restent en permanence: l’annexe de Van LIESHOUT, la cheminée de Xavier VEILHAN, les tapis et le bureau de Michel AUBRY. Ces trois pièces sont intégrées à l’espace d’exposition. Et ce qui m’intéresse, c’est de voir comment les artistes invités réagissent à cela. Le positionnement initial des tapis a été défait, pour les intégrer d’une certaine manière aux pièces qu’on a vues (LUCIENNE & RITA)
––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––06.2

Pierre Bismuth reprend la parole à propos de sa pièce cinématographique, présentée à Brétigny : RESPECTONS LES MORTS
[Le sonorisation de l’exposition est donnée par le son en continu de la projection du film de Pierre BISMUTH,
RESPECTONS LES MORTS , dans la salle de cinéma adjacente à la galerie longiligne, la paroi de séparation entre salle de cinéma et galerie ayant été a été enlevée pour le temps du vernissage.]

RESPECTONS LES MORTS est une pièce qui est un travail de cinéma. C’est une série de morceaux de films. À la suite d’une conversation avec un étudiant à Amsterdam: on parlait de VERTIGO, du moment où la femme tombe de la tour. Lui pensait que le film se terminait là. Effectivement, la scène où la première femme tombe de la tour est très proche de la fin du film. C’est étrange que des films puissent se terminer pour chacun de nous à des endroits différents. De plus, continuer un film alors que quelqu’un est mort, c’est relativement léger comme attitude! Je me suis donc mis à chercher les morts dans les films, les morts pas importantes parce que ce n’est pas la mort des personnages principaux. L’idée qui m’est venue ensuite, c’est d’arrêter le film après la première mort, de mettre le mot FIN. Dans À BOUT DE SOUFFLE, c’est le gendarme que tue le héros, au début du film. LE PARRAIN commence par un enterrement.
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Pierre Bismuth