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––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––04.1 Pierre Bismuth

(24)(25)(26 27)
DOING THINGS WHICH W(H)ERE ALREADY THERE (24) (AVEC UNE FAUTE D’ORTHOGRAPHE). FAIRE DES CHOSES QUI SONT DÉJÀ LÀ.
En ajoutant des livres avec des photos d’actrices, je me demandais si je pouvais continuer à travailler dans cette idée-là, sans utiliser le mouvement du film. Plutôt que de suivre la main droite, j’ai découpé la main droite de l’actrice
(25). Évidemment, comme danS le livre de tout à l’heure, ça a créé des effets visuels différents à chaque page, des effets de couches superposées, très beaux...
RESERVED (26). Là, c’était à l’occasion d’une conférence d’Ed RUSCHA à Londres. Il y avait ces cartons de réservation sur les chaises des premières rangées. Ils m’avaient semblé assez drôle, connaissant le travail de Ruscha. Il a commencé la peinture alors qu’il voulait être peintre en lettres. Je me suis dit que ces papiers étaient déjà une oeuve terminée, une pièce de RUSCHA. Après ça, j’ai fait quelques dessins sur l’idée de la réserve, donc j’ai redessiné le titre sans noircir l’intérieur.
Encore une petite choses qui fait partie de cette catégorie : la
CARTE DU MONDE (27)(dessin en réserve). J’ai simplement changé un continent de place, ce qui donne une impression plus juste si on inverse sur le calque.
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(28)(29)(30)
Là, ce sont des séries de travaux présentés à Brétigny,
les images doubles, stéréoscopiques (28). Comme j’avais décidé d’arrêter de faire des vidéos, des films, il y a deux ans maintenant, j’ai décidé de développer toute une série de travaux qui viennent de mon intérêt pour l’image en mouvement, mais en essayant de ne plus utiliser ni film ni vidéo. L’idée de la multiplicité des images fournies par la presse m'intéressait: j’ai commencé à acheter deux ou trois exemplaires du même numéro pour voir ce que ça donnait de doubler l’image dans le cadre même de la maquette du journal. Assez vite, je me suis rendu compte que quand les images sont côte-à-côte, ça fait assez vite référence à la stéréoscopie, c’est-à-dire que c’est le même moment, mais on est devant une perspective très légèrement différente. Quand on est dans une configuration d’images l’une au dessous de l’autre, on fait référence à l’idée d’un segment de film où il y aurait une très petite différence de temps entre deux images. Le carton d’invitation de Bretigny, le premier crash de train, la Reine d’Angleterre: là, je me suis rendu compte que c’était assez choquant, de doubler l'image de la Reine d’Angleterre; ça redonne de l’importance à l’image et en même temps ça lui en fait perdre à elle, dans la mesure où ça la révèle en tant qu’image, alors que la presse joue plutôt sur l’idée que l’image qui est présentée est la seule image qui représente l’événement.
Le travail pour le magazine
SANS TITRE, c’est une photo de Jacques VILLEGLÉ (29), que j’ai fait imprimer spécialement deux fois. Selon cette même idée, en achetant des magazines, j’ai vu sur le présentoir même, deux unes qui révélaient une similarité dans la position des mannequins. J’ai compris après, que ce qui était intéressant, c’est qu’on avait l’impression que les deux modèles étaient conscients l’une de l’autre, comme si elles posaient sur la même photo (30). J’ai commencé à collectionner les magazines qui révélait une similarité au niveau de la position des filles. Cette similarité va plus loin dans les couleurs, dans le vent dans les cheveux, dans la manière dont les annonces sont rédigées.
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