–––––01 | –––––02 | –––––03 | –––––03bis | –––––04 | –––––05 | –––––06 |–––––07 | –––––Annexes | –––––Biennale de venise 2001 |–––––Manifesta 4 |

––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––02 Pierre Bismuth

(5)(6)(7)(8)
EVERYBODY IS AN ARTIST, BUT ONLY THE ARTIST KNOWS IT, TOUT LE MONDE EST ARTISTE, MAIS SEUL L’ARTISTE LE SAIT.(5) En fait, en reprenant ces travaux, je me suis rendu compte que le titre de la conférence devrait être: TOUT LE MONDE EST ARTISTE, MAIS SEUL L’ARTISTE LE SAIT. Jeu de langage entrant en résonance avec le propos de BEUYS sur DUCHAMP, qui, s’il avait introduit une notion très importante en disant que tout est art, s’était bien gardé de perdre son statut d’artiste, alors qu’il aurait dû dire que tout le monde est artiste. Je me suis dit que c’était vrai et en même temps, je me suis dit: Qui est conscient que tout le monde est artiste. Seuls les artistes le savent. Ce qui est un paradoxe. Je me suis engagé dans un processus de correspondance avec des amis artistes, d’envois de dessins, de lettres, d’échanges de nouvelles, comme une conversation au téléphone. J’ai écrit cette lettre (image) à Angus FAIRHURHST:
"DEAR ANGUS, JUST TO REMIND YOU THAT EVERYBODY IS AN ARTIST, BUT ONLY THE ARTIST KNOWS IT" "JUST TO LET YOU KNOW THAT IRRATIONAL THOUGHTS SHOULD BE FOLLOWED ABSOLUTELY AND LOGICALLY!": Autre lettre: Phrase qui vient des 37 statements de Sol LeWITT. J’ai envoyée cette lettre à Angus, au moment où il se prenait la tête sur une exposition, ça fait partie des choses qu’on s’envoie les uns aux autres. Là, c’est une autre correspondance avec Jonathan MONK: "THIS HAS BEEN STARTED IN LONDON ON WEDNESDAY 28 JULY 1999, 23:37, WITH THE IDEA IT COULD END UP IN A PRIVATE COLLECTION, NOT SO FAR FROM AN OTHER PIECE BY JONATHAN MONK" (6).
Tous ces travaux sont basés sur l’idée qu’on travaille de manière très locale et qu’on fait partie d’une famille très petite. Le nombre d’artistes qui m’intéressent est assez réduit et le nombre de collectionneurs qui nous collectionnent est aussi réduit et on sait plus ou moins qu’on va se retrouver assez proches dans les collections et à peu près dans les mêmes collections. Là, ça fait partie des petites choses que l’on s’envoie. 
C’est une image up side down de femmes enceintes dans une piscine (7). À l’envers, elles font penser à des vaches. C’est souvent pas très profond, mais ce sont des choses qu’on s’envoie très rapidement. Je ne montre que les choses que j’ai envoyées, mais il y a une très grande quantité de correspondances. Un livre d’artiste a été publié de deux mois de correspondance avec Angus. Là, c’est un montage (8), là c’est un jeu des 7 erreurs, dans un journal de Virgin.

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(9)(10)(11)(12)
THINGS FOR A FEW PEOPLE (9)DES CHOSES POUR QUELQUES PERSONNES. Dans cette idée d’accepter l’idée qu’on travaille de manière très locale pour un public très limité THINGS FOR A FEW PEOPLE, je me suis dit que le titre de la conférence devait être DES CHOSES POUR QUELQUES PERSONNES. Ce qui est une notion très forte en Angleterre, qui va à l'encontre de la tendance actuelle des mégastructures comme la Tate Modern et même le British Museum, qui cherchent à obtenir le plus d’audience possible. L’idée qu’un artiste puisse dire qu’il s’occupe de très peu de gens, c’est quelque chose qui n’est pas du tout évident en ce moment.
I DON’T KNOW YOU (10) Là c’est une série de lettres anonymes signées envoyées à des gens que je ne connais pas. C’est une chose à laquelle on pense souvent quand on produit des oeuvres: on ne sait absolument pas (dans les musées et les centres d’art) qui va regarder les pièces et on ne sait pas du tout à qui on s’adresse.
PORTER LE NOM DE QUELQU’UN QU’ON NE RENCONTRERA PEUT-ÊTRE JAMAIS. (11) Basé sur l’idée assez simple de prendre dans le bottin téléphonique des noms de gens pris au hasard et d’en faire imprimer un tee-shirt avec l’idée que si tu portes ce tee-shirt, éventuellement un jour tu te retrouveras nez à nez avec la personne qui porte le nom et qui se demande alors pourquoi une personne qui ne l’a jamais rencontrée a son nom sur la poitrine Là, c’est une autre maquette, j’essaie de faire ça, chaque fois que je me déplace: le projet de Londres, de Berlin, d’Amsterdam. La dernière série a été faite à Brétigny (12).. Je n’ai pas pu le faire en Lithuanie. Le fait de mettre le prénom est très important, sinon ça devient très impersonnel. Avec la date pour situer dans le temps. Ce sont des projets qui ne sont pas signés.

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